Raison de plus pour ces villageois, ayant vu rouge, lorsqu'ils ont repêché le corps de la petite fille d'une canalisation sise dans un quartier voisin du leur. La dépouille a été confiée au « Andrimasompokonolona » et autres membres du Fokontany en attendant l'arrivée du médecin légiste du BMH.
Un lynchage évité de justesse
Du coup, les policiers du commissariat d'Ambohimena ont alors fait face à une foule qui commençait à s'attrouper et s'agiter. Par cette intervention, une vindicte populaire a été évitée de justesse. D'autant plus que les Forces de l'ordre ont engagé des pourparlers avec quelques témoins présents. Et preuve que le risque de dérapage était réel, les éléments de l'UIR sont également arrivés sur les lieux.
Parmi les mesures prises, citons entre autres l'évacuation de la mère concernée à la Direction régionale de la sécurité publique ou DRSP du Vakinankaratra. De plus, la foule a été invitée à se disperser.
D'après des témoins, la jeune mère en cause a été vue conduire la fillette en dehors du village, tôt le matin, avant-hier. Puis, la première y était retournée le soir même de cela, mais cette fois seule. Pendant cela, des habitants ont vu le corps sans vie de la petite au fond de cette canalisation. Lorsque les gens le lui ont rapporté, la dame feignait de pleurer à chaudes larmes, selon une source. Là, personne n'a pas cru à ses bobards car ils ont vu parfaitement que l'enfant se portait plutôt bien quelques heures plus tôt.
Dans leur colère, certains individus présents ont vraiment voulu la brutaliser. D'autres ont appelé la Police qui a embarqué la concernée sur le champ. Au bureau de la Police, elle a fini par reconnaître avoir tué sa fillette en la poussant dans le canal. Cependant, le fait qu'elle venait de perdre son mari alors qu'elle fut enceinte de 5 mois, ne permet pas de justifier son geste criminel.
Elle risque donc gros avec l'article 302 du code pénal qui punit une mère infanticide. Pour le moment, la concernée est entre les mains du service de la PMPM de la DSRP
Vakinankaratra.
Franck R.